Les questions sur La méthanisation

La méthanisation est un processus naturel qui permet via la fermentation de matières organiques, de produire une énergie verte, le biogaz ainsi que du digestat, un fertilisant naturel.
On observe cette réaction naturelle par exemple dans les marais, les sédiments, les rizières ou encore dans la panse des vaches !
Pour produire cette énergie verte à plus grande échelle, des matières organiques fermentescibles d’agriculteurs sont dégradées par des bactéries, en l’absence d’oxygène et dans un milieu chaud (38°C), dans des cuves closes et étanches appelées “digesteurs”.

Du biogaz

Grâce à la méthanisation, il est possible de récupérer un gaz vert, appelé biogaz ou biométhane, composé de méthane et de dioxyde de carbone. Le gaz peut être injecté directement dans le réseau de gaz existant ou peut faire fonctionner une turbine qui produit de l’électricité. La chaleur produite par ce mécanisme peut également être récupéré pour chauffer des bâtiments voisins. Dans notre cas, il s’agit d’un projet en injection, le gaz est directement injecté dans le réseau. Ce biogaz peut également servir de carburant pour les véhicules roulant au bioGNV (Bio Gaz Naturel Véhicule). À terme, l’objectif est d’ailleurs d’alimenter les véhicules et tracteurs des exploitations au biogaz.

Du digestat

Grâce à la méthanisation, on produit du digestat. Le digestat est le résidu de matière organique, issu du processus de fermentation. A la suite d’un processus de phasage par mécanisation (presse à vis, centrifugeuse…), il peut prendre deux formes : solide ou liquide. Dans le cas de notre projet, cette opération n’aura pas lieu et nous n’obtiendrons que du digestat liquide. Proche du compost, le digestat possède encore plus de qualités agronomiques : il permet d’améliorer l’activité microbienne et la respiration des sols en leur fournissant les apports nécessaires (azote, potassium, phosphore). Il est constitué à 92% d’eau et 8% de matière sèche dont 60% de matière organique.

Il permet de remplacer les engrais chimiques actuellement utilisés sur les cultures et donc participe à la transition vers une agriculture plus verte et respectueuse de l’environnement.

Le digestat contient de l’azote en grande quantité, c’est le fertilisant naturel qui permet de nourrir les plantes. (L’azote est l’élément principal de la nutrition des plantes). Cet azote provient de la matière organique introduite dans le méthaniseur. Il nous permettra de remplacer les engrais chimiques dans lesquels l’azote est introduit industriellement. N’ayant pas de boues de station ou d’effluents d’élevage en intrant, le digestat ne contient donc pas de médicaments, ni de virus. C’est ce qui fait du digestat un remplaçant naturel et tout indiqué de l’agriculture d’aujourd’hui et de demain.

En résumé, la méthanisation est une boucle locale vertueuse : elle permet la valorisation de productions végétales non valorisées ou de déchets organiques provenant d’entreprises locales pour en faire de l’énergie verte et des amendements locaux.

Une unité de production de gaz vert est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE). 

A ce titre, des études techniques et environnementales doivent être nécessairement menées. Selon la quantité de déchets que l’installation peut traiter par jour, la réglementation diffère (simple déclaration, enregistrement ou autorisation). 

Ici, le projet est soumis à enregistrement. Les porteurs de projet devront déposer un dossier présentant le projet ainsi que toutes les études menées afin de démontrer le bon respect des différentes normes et seuils réglementaires. Celui-ci sera étudié par différents services de l’État compétents sur le sujet. Le dossier doit mentionner, de manière extrêmement précise, l’ensemble des matières entrantes et c’est uniquement cette configuration qui est ensuite autorisée ou non.

Lorsque le dossier sera jugé recevable, une période de consultation du public d’une durée de 4 semaines, sera organisée : l’ensemble du dossier sera consultable par tous (en mairie et sur le site internet de la Préfecture), permettant le recueil d’observations du public.

Les observations peuvent être partagées sur un registre dédié ouvert à cet effet à la mairie, par lettre, ou par voie électronique au préfet avant la fin du délai de consultation du public. La décision appartient ensuite au préfet (arrêt d’enregistrement ou de refus).

Le développement d’un projet de méthanisation dure en moyenne 3 ou 4 ans entre le lancement des premières réflexions et le fonctionnement effectif de l’unité.

Il suit les étapes suivantes :

  • Identification du site d’implantation : prise en compte de certains critères (servitudes, proximité du raccordement, distance de 50m minimum des habitations, éloignement de zones naturelles protégées…)
  • Expertises techniques et environnementales
  • Etude d’impacts
  • Constitution du dossier d’enregistrement
  • Instruction du dossier par les services de l’État
  • Si recevabilité, consultation du public
  • Décision préfectorale
  • Financement
  • Construction : une fois le projet autorisé, les travaux peuvent démarrer.
  • Mise en service de l’unité
  • Exploitation
  • Démantèlement

Les CIVEs sont des Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique. Elles sont positionnées, dans la rotation, entre deux cultures principales. Suffisamment précoces, ensilées avant maturité, elles n’entrent pas en concurrence avec ces dernières, à vocation alimentaire, qui elles sont récoltées à maturité.

Plus résistantes aux aléas climatiques, elles présentent de nombreux atouts agronomiques. Elles permettent par exemple de couvrir les sols pour les protéger de l’érosion et améliorer la qualité de l’eau, de réduire le besoin en désherbage et rompre le cycle des adventices (mauvaises herbes) ou de capter le carbone et l’azote. Il est d‘ailleurs interdit d’appliquer des produits phytosanitaires ou d’épandre des fertilisants minéraux sur une CIVE en Ile-de-France.

les questions sur LE PROJET BIOGAZ VAL D’ESSONNE

Toutes les matières entrantes sont conformes à la réglementation concernant la valorisation agricole et font l’objet d’analyse préalablement à leur incorporation. Elles sont réparties de manière suivantes :

  • 55% des matières entrantes seront d’origine végétale (CIVEs, pulpes de betteraves, maïs et céréales ensilées). Il s’agit de végétaux produits sur les exploitations des agriculteurs.
  • 45% d’intrants restants seront d’origine agroalimentaire (ferments lactiques, résidus de végétaux, graisses alimentaires, épluchures, sirops de fruits) provenant d’entreprises implantées localement.

Ce projet n’aura jamais vocation à accueillir de sous-produits animaux, ni de déchets provenant de stations d’épurations urbaines. Ces intrants ne figurent pas dans notre demande d’enregistrement ICPE.

Notre vocation d’agriculteur est bien de produire des cultures alimentaires et la méthanisation est une activité complémentaire nous permettant justement de maintenir et sécuriser cette activité dans une conjoncture très fluctuante. Les matières végétales entrantes dans le méthaniseur seront soit des sous-produits de nos cultures alimentaires actuelles (pulpe de betterave), soit des cultures complémentaires (CIVEs) cultivées entre 2 cultures principales. Nous continuerons donc à produire autant de cultures alimentaires qu’actuellement. Chaque parcelle de nos exploitations accueillera comme aujourd’hui une culture alimentaire chaque année.

Le gaz produit par l’unité́ de méthanisation remplace le gaz fossile. Le méthaniseur Biogaz Val d’Essonne permettra d’éviter, selon un bilan carbone réalisé́ suivant les méthodes standards de l’ADEME (outil DIGES), le rejet de 5 690 tonnes de CO2.. Cette production permettra donc de limiter le réchauffement climatique. Le biogaz est une énergie renouvelable.

De plus, notre installation permettra de valoriser localement les déchets du territoire et limitera ainsi le transport de produits, valorisés aujourd’hui à des distances plus lointaines.

Non. Ce projet de méthanisation agricole est dans la moyenne de ce qui peut se pratiquer en France. À elles seules, les 2 plus grosses unités de méthanisation de l’Essonne correspondent à une capacité de plus de 500 tonnes/jour alors que le site de Biogaz Val d’Essonne est dimensionné pour accueillir 87 tonnes/jour de matières (Source : GRDF).

Cette unité aura une capacité d’injection de 266 Nm3/h, pour une moyenne pour les projets agricoles, en Ile-de-France de 226 Nm3/h en phase terminale. Cette production correspond à la consommation de gaz de 1 963 foyers. La taille du projet a été déterminée en fonction de notre capacité à l’alimenter, la consommation possible de biogaz dans notre secteur et notre capacité à épandre le digestat issu du méthaniseur.

Nous finançons ce projet via une subvention ADEME et le concours des banques.

En effet, le projet a remporté un appel d’offre dédié au « développement de la méthanisation agricole », gage de la qualité du dossier réalisé. Le budget total s’élève à environ 8 millions d’euros dont 1 million d’euros de subventions.

Les revenus de l’unité de méthanisation proviendront du rachat du gaz, un contrat dédié permet d’avoir un prix fixe (tarif d’achat) sur une durée de 15 ans.

Le fonctionnement de cette installation permettra de créer à minima 2 emplois directs et apportera de l’activité à de nombreuses entreprises locales, tant dans la phase de construction que dans la phase d’exploitation (7 emplois indirects).

Le plan d’épandage est un document réglementaire dont l’objet est d’adapter les pratiques et les modalités d’épandage aux caractéristiques des parcelles sur lesquelles la matière est épandue (périodes d’épandages, cultures pratiquées, caractéristiques du sol, environnement à proximité, sensibilité du milieu, etc.). Il détaille ainsi les caractéristiques des parcelles qui pourront faire l’objet d’un apport d’effluent organique et ses conditions d’épandage. Le plan permet aussi d’évaluer l’équilibre entre les quantités d’effluents produits et la capacité des sols et des productions à les recevoir.

La réglementation impose à tous les agriculteurs français une quantité précise d’épandage d’azote selon différentes variables des parcelles : type de culture, de terre, analyse de sol annuelle pour déterminer la fourniture du sol, etc….

Tout d’abord, il existe des dates d’interdiction d’épandage de tous les fertilisants (organiques ou chimiques), ces dates sont très logiques et font appel au bon sens paysan puisqu’il est interdit d’épandre en plein mois de décembre au moment où les plantes ne poussent pas ! Ainsi, aux périodes d’épandages déterminées, le digestat sera épandu avec un matériel adapté limitant les émissions de GES, la volatilisation des éléments fertilisants et l’impact sur la structure du sol (utilisation de pendillard pour épandage au plus près du sol, épandage sans tonne à lisier pour limiter le compactage du sol, épandage sur culture en place ou enfouissement immédiat si les conditions météorologiques le permettent). C’est également en ce sens que le choix d’avoir des cuves de stockage déportées a été fait afin de pouvoir épandre le digestat le plus rapidement possible, et au meilleur moment.    

La règlementation actuelle impose une distance d’au moins 50 m entre une unité de méthanisation et la première habitation. Les premières maisons du lotissement du Clos Saint Jehan (Fontenay-le- Vicomte) se situeront à 700 m, et à plus d’1,5 km, 2,7 km et 1,3 km respectivement pour Mennecy, Chevannes et Ballancourt. L’habitation la plus proche, à 450 m, sera celle de l’un des porteurs de projet.

Le site d’implantation

Les questions sur la maîtrise des impacts

Composé de matières naturelles, organiques et d’eau, le digestat est aussi bon qu’un lisier, fumier ou vinasses de sucrerie. Il enrichit en matière organique le sol et stimule la biologie des sols. Le digestat n’est pas pulvérisé sur des cultures en fleur donc il n’y a aucun risque pour les pollinisateurs. D’ailleurs, l’arrivée du projet va permettre le retour de la culture du tournesol dans nos assolements, plante mellifère à une période de disette pour les pollinisateurs. Rappelons que l’un des porteurs du projet est apiculteur et porte une attention particulière au bien-être de ses abeilles.

Tout produit est susceptible d’engendrer une pollution dès lors que ce produit est mal utilisé.

Agriculteurs responsables, nous sommes soucieux de la qualité de nos sols, principal outil de travail. Nous faisons depuis toujours attention à la fertilité de nos sols. Il n’est pas concevable pour nous de nuire à leur qualité.

Le digestat est issu de la fermentation des matières qui ont été introduites dans le méthaniseur. Pour la partie agricole, ce sont des CIVES (cultures intermédiaires à vocation énergétique) sur lesquelles il ne sera pas épandu de produits chimiques.

Pour le reste ce sont des matières issues des IAA (ferments lactiques, résidus végétaux) qui sont déjà pour la plupart épandus sur des parcelles agricoles et qui ne contiennent pas de polluants.

Le digestat avant épandage fait l’objet d’analyses chimiques poussées (paramètres agronomiques, métaux lourds, hydrocarbures), de même que les intrants avant leur incorporation. Les apports de digestat comme tous les fertilisants organiques ou chimiques respectent la directive nitrate et , comme tous les agriculteurs français, un calcul de la dose d’azote est effectué pour mettre la juste dose de fertilisants dans chaque parcelle afin d’éviter le lessivage.

Les sols de la région sont majoritairement limoneux et nécessitent un chaulage régulier afin de maintenir un pH entre 7 et 8 (naturellement, les pluies acidifient les sols). L’épandage de digestat va permettre de maintenir le pH de nos parcelles.

Il n’y a donc aucune menace pour la nappe phréatique et la qualité du sol, dès lors que les prescriptions réglementaires sont respectées (dose d’épandage, périodes d’épandage, suivi analytiques des sols et des digestats). Rappelons d’ailleurs qu’au contraire des digestats, l’épandage des engrais chimiques n’est pas tracé.

Les ouvrages pour le stockage des digestats (silos béton) ont été choisis notamment en raison de leur sécurité par rapport à d’autres solutions (bassins, poches).

Des systèmes de surveillance, protocoles et solutions sont prévus afin de contrôler l’absence de fuites et d’y faire face le cas échéant :

  • drains avec regards de contrôle
  • rétention adaptée aux ouvrages
  • contrôle visuel des ouvrages
  • alarmes
  • systèmes de détection automatisé des niveaux de remplissage

Sur les stockages déportés de Baulne et Auvernaux, les cuves sont semi enterrées et talutées tout autour. Ce talutage sert de rétention. Nous avons, de plus, un dispositif de drain avec un regard de visite pour détecter les fuites. Nous allons aussi mettre un contrôle de niveau avec un report sur nos téléphones.

Le fait d’être en enregistrement pour notre dossier ICPE, nous oblige à intégrer l’ensemble des mesures de protection de l’environnement.

Les risques potentiels concernant la pollution du marais sont soit un déversement, soit une infiltration dans la nappe s’écoulant vers le marais. Ces risques ne sont pas spécifiques au digestat, mais existent pour tous les produits, y compris ceux utilisés actuellement.

Le méthaniseur se trouve à plus d’1,3km du marais et il dispose d’un volume de rétention respectant la réglementation. L’ensemble des mesures de prévention sont donc prises. 

Toutes les parcelles d’épandage respectent les distances règlementaires et ont fait l’objet de l’établissement de cartes d’aptitude à l’épandage. Aucune parcelle du plan d’épandage n’a été déclassée en raison d’une interaction avec le marais. Ces parcelles sont par ailleurs déjà̀ fertilisées actuellement par l’épandage d’engrais de synthèse.

Les parcelles concernées ne présentent pas d’intérêt biologique spécifique. Aucune parcelle ne se situe en zone Natura 2000. De plus, l’activité́ d’épandage n’affecte que la couche arable du sol des parcelles, qui sont régulièrement labourées et désherbées.

Le respect de la réglementation en matière d’épandage (doses, pratiques, suivi agronomique des sols…) prévient le risque d’infiltration ou de déversement.

Les intrants de l’unité de méthanisation proviendront de matières conformes à la réglementation et rigoureusement analysées avant leur incorporation. Ils proviendront de végétaux issus de nos exploitations et de sous-produits agroalimentaires locaux ne contenant aucuns résidus médicamenteux ou virus. En tant qu’habitants du territoire et riverains, nous sommes bien sûr soucieux de notre santé, de celle de nos proches et de nos salariés. De plus, l’épandage se fait dans le respect des distances minimales vis-à-vis des cours d’eau, des maisons, des puits, des zones naturelles, etc. déterminées par la réglementation.

Aucun élément factuel ne permet d’attester une telle affirmation. Une récente étude menée par GRDF en Seine-et-Marne où de nombreux méthaniseurs agricoles sont implantés démontre que : « les prix de vente des maisons individuelles sur les communes d’implantation de méthaniseurs augmentent ou se maintiennent de la même manière que le marché immobilier local » .

Vous pouvez retrouver cette étude via ce lien.

Au sein d’une unité de méthanisation, le risque d’odeur est avant tout lié à sa localisation, au transport des matières, à la manipulation de ces dernières sur site et à l’épandage du digestat dans les champs.

Tout d’abord, l’emplacement du site a été choisi de manière la plus opportune, en prenant en compte un éloignement très supérieur aux exigences règlementaires. Ensuite, la majorité des intrants sera composée de matières agricoles végétales classiques (pulpes de betterave, mais, CIVEs ensilées avant maturité, etc…). Elles seront tassées et recouvertes pour éviter qu’elles fermentent. Les matières agroalimentaires, elles, sont apportées par des camions citernes étanches donc sans odeur.

Le stockage des autres intrants liquides se fera en cuves et fosses étanches avant incorporation dans le méthaniseur.

La principale source d’odeur peut venir des jus au niveau des silos d’ensilage. Ce risque olfactif a évidemment été pris en compte (pentes du silo, regards, canalisations pour récupérer les jus dans le process) pour ne pas avoir sur notre site une stagnation des jus.

Nous avons choisi un process avec un temps de séjour particulièrement long (90 jours) de manière à pousser la dégradation de la matière organique et obtenir un digestat très stabilisé et donc peu olfactif. Une étude initiale d’odeurs avec des « nez » a été réalisé afin de disposer de points de références avant l’installation de l’unité de méthanisation.

Le projet a fait l’objet d’une étude d’insertion paysagère dans le cadre de la demande de permis de construire. Les digesteurs seront semi-enterrés et ne dépasseront que de 11,5m du niveau zéro du sol, respectant de fait les règles d’urbanisme de la commune.

De même, les stockages déportés de Baulne et Auvernaux seront partiellement enterrés et ne dépasseront pas 3,5m de haut.

Par ailleurs, des mesures d’insertion paysagère sont prévues avec la création d’écrans de végétation, contribuant ainsi à masquer l’unité et les stockages déportés. Ce projet est conforme au PLU en vigueur.

Une grande partie des matières agricoles aura peu ou pas d’impact sur le trafic, celles-ci correspondant à des CIVE cultivées sur nos terres.

Concernant les pulpes de betteraves ; les betteraves des 2 exploitants partent à la sucrerie de Corbeilles-en-Gâtinais pour y être transformées en sucre. Au lieu de revenir à vide comme c’est le cas actuellement, les camions reviendront avec des pulpes pour le méthaniseur. L’impact du trafic sera donc nul.

Ainsi, l’impact sur la circulation de la RD191 sera minime. En effet, seulement 3 camions en moyenne par jour (y compris la sortie du digestat) s’ajouteront aux 11 200 véhicules circulant sur la route quotidiennement. Une partie du digestat sera épandue à proximité du site sans transport routier par le biais d’un réseau dédié.

De plus, Biogaz Val d’Essonne s’est engagé à aménager le chemin rural pour accéder au site.

La production de biogaz est encadrée en France par une règlementation stricte. Des consignes de sécurité et des normes de construction doivent être respectées. De plus, le gaz sera réinjecté aussitôt et directement dans le réseau public GRDF.

Il faut savoir que la pression du gaz est très faible sur le site : elle sera de l’ordre de 3,5 millibars (unité de mesure de la pression). À titre d’exemple, la pression contenue dans les bouteilles de gaz que l’on possède habituellement chez soi est de 20 000 millibars.

Des sécurités sont installées à plusieurs niveaux de manière à éviter tout risque d’explosion : sécurités au niveau des ouvrages, torchère, automatisation, détecteurs, identification de zones ATEX avec interdiction à toute personne non habilitée à pénétrer dans ces zones, et utilisation de matériel certifié ATEX.

Un système d’astreinte sera mis en place. Ainsi, une intervention rapide sera possible sur le site, 24h/24 et 7j/7. À cela s’ajoute un pilotage à distance par téléphone.

Le personnel sera formé et compétent pour intervenir sur le méthaniseur et s’assurer de l’absence de risque d’explosion sur l’installation.

Les mesures suivantes seront mises en place :

  • la formation du personnel
  • Un système d’astreinte sera mis en place avec les deux agriculteurs et le salarié en charge de l’exploitation.
  • Un système de camera et de télésurveillance sera mis en place.
  • L’installation sera équipée d’un ensemble d’alarmes process. Des outils de supervisions
    transmettent les alarmes par plusieurs protocoles : SMS, mail, appels vocaux. Cela est géré́ par un tableau d’astreinte accessible par l’exploitant